Le Droit du Pfff...

J'adore...

Quand on me dit, ou plutôt quand on m'affirme, que je ne suis pas brésilienne (malgré le passeport reluisant, hein, mais bon, parce que je ne suis pas née ici et que j'ai toujours vécu ailleurs et que je connais si peu les coutumes d'ici.. et que de toute façon, mon père était Africain avec un grand A, pas camerounais, non, africain, parce qu'allez savoir où se trouve le Cameroun, faudrait déjà être capable de distinguer un pays d'un continent)... Le Droit du Sang compte pour des prunes dans bien des esprits... Pfff.

J'adore quand on me dit que je ne suis pas camerounaise (parce que, même si je suis née à Yaoundé, je n'y ai passé que trop peu de temps, que j'ai toujours vécu ailleurs, que j'ai un accent différent et que de toute façon, ma mère est étrangère, blablabla)... Le droit du sang compte dans ce cas aussi pour des abricots. Double pfff.

Non, je ne suis pas (et n'ai sans doute jamais été) l'étrangère de service. Je suis étrangère tout court.  Et ce, partout. Et si cela a pu me gêner un jour, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Ça me fait juste rigoler que l'on ne sache pas ce que veut dire "Droit du Sol", "Droit du Sang" (il suffit pourtant d'ouvrir n'importe quel Code Civil de n'importe quel pays, punaise) et que l'on ne soit point capable d'y ajouter une dose de discernement et de relativité... de droit du cœur et de droit de la considération, parce que, détrompez-vous, ils existent ceux-là aussi.

Je laisse le soin aux autres de parcourir une carte du monde et d'ouvrir un Code Civil. Quant à mes problèmes d'identité, je me les garde.

Triple pfff. Non mais.

Comments

[Laura]

Ah ben tiens, c'est drôle que tu vives l'inverse ;)

[Astrid]

Marrant, moi j'ai horreur quand on me dit que je suis mexicaine parce que ça fait quatre ans que je vis ici ;-)