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L'Auteur Dans Tous Ses États: le Blog, ©2007-2014
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10 mai 2011

Cher Journal

Journal intime. Cela me revient à l'esprit. J'en ai tenu entre l'âge de seize et vingt-cinq ans, en tout, quatre cahiers épais, dans lesquels j'ai gribouillé environ quatre à cinq fois par semaine.

Qu'on le croie ou non, cela a énormément contribué à exacerber mon penchant vers le Gribouillage, d'autant plus que cela a sans doute constitué la meilleure des thérapies personnelles et gribouillistiques (à l'époque, du moins!). En se relisant des mois plus tard (sur le coup, ça ne sert à rien), on en apprend beaucoup sur soi-même et, subtilement, notre manière d'écrire en dit long sur tous les plans.

J'avais alors commencé la tenue de mon premier journal, parce que je vivais une période de conflit intérieur Cher_Journalintense: j'avais débarqué depuis quelques mois au Cameroun, dans un pays qui était certes le mien, mais m'étant complètement étranger, avec des coutumes et une culture complètement inédites à mes yeux. Je n'arrivais à en parler avec personne, il me semblait que personne ne m'écoutait. De plus, trop de choses et de détails me révoltaient au quotidien. Je ne pouvais tout déverser dans son état brut sans choquer et vexer les alentours. Mais dans mon cahier, je pouvais tout émettre sans aucune réserve. Et c'est ce que j'ai fait. Tous les domaines y sont passés, bien que celui de l'affectif ait contrôlé la donne.

Lorsque j'ai peu à peu délaissé cette activité, je ne m'en suis pas tout de suite rendue compte. Cela ne s'est pas réalisé de manière consciente. Petit à petit, j'y ai de moins en moins écrit. Et puis, plus jamais. Je ne pourrai vraiment dire pourquoi j'ai arrêté. Qui sait, cela a-t-il peut-être correspondu à une période à laquelle je me suis brusquement mise à moins rêver. Du moins, tout en restant éveillée...

Bien que cette période soit révolue, j'y repense aujourd'hui. Pourquoi? Je ne cherche pas à savoir. Mais ce qui me manque le plus, c'est sans doute cette période où je me confiais beaucoup à moi-même. Celle où il y avait toujours un moment et un moyen de trouver refuge auprès de moi-même.

J'ai probablement remplacé mon journal intime par autre chose. Je mettrai le nom sur cette chose. Et si je ne retrouve pas même cette chose ou qu'elle n'existe pas, je reprendrai probablement la tenue de mon journal intime.

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Commentaires
L
C'est marrant, il y a quinze ans, je me serais sentie gênée de dire que j'avais un journal intime (on associait cela à une pratique plutôt enfantine à l'époque, je me souviens), et aujourd'hui, je me rends compte que pas mal de personnes en tiennent un depuis des lustres! Quoique... bien que pas enfantin du tout, même s'il fallait que ce soit le cas... ne sommes-nous pas tous de grands enfants, après tout?
A
Moi aussi, j'ai commencé à l'âge de 12 ans et je dois en avoir une bonne vingtaine. Maintenant, c'est plus des journaux de bord sur mes voyages et ma vie d'expat où je colle des trucs et gribouille quelques anecdotes.
L
Certes. Certains n'en voient pas l'intérêt, ça dépend de tout un chacun, en fait. Beaucoup de personnes introverties en tiennent un. Cela m'a beaucoup aidée, j'ai pu en apprendre plus sur Laura ;)
C
Je comprends ce que tu veux dire. Un journal nous aide tant ! J'en tiens un depuis mes 13 ans et je dois en être au 14 ou 15ème. J'ai l'impression que j'en tiendrais toujours un. Je ne me vois pas vivre sans !
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