Noctambulisme
Il est minuit. L'heure des insomniaques a sonné. J'en suis une, même quand il est vrai que j'arrive à tromper mon petit monde de temps à autre. J'ai toujours été une créature peinant à trouver le sommeil (à moins d'être complètement K.O.). Et pendant cette phase d'heures blanches, tandis que beaucoup se tournent et se retournent dans leur lit en attendant que le Petit Train passe, je redécouvre et réinvente tout un univers. L'écriture offre une palette incroyablement vaste, où tout est permis, on couche ce que l'on veut, le papier prend tout. C'est le seul moment où je me permets de ne pas réfléchir, car, quoi qu'on en dise, je tends tout de même vers la fatigue et n'ai généralement plus du tout envie de me prendre le chou... Donc, je ne réfléchis point et tout ce qui fuse est bon à prendre. Eh oui.
Quand l'écriture n'est pas au rendez-vous, c'est la lecture. Je lis tout de même plus en début de soirée, alors que pendant les heures reconnues aux hibous et aux chauves-souris, je me contente de grignoter un ou deux chapitres. Je ne lis plus autant qu'avant. Dommage. J'ai toujours dit que le quotidien me bouffait la vie et que c'était également dommage. Ah bah.
Quand ce n'est pas la lecture, il y a toujours lieu de constituer d'interminables listes. Listes des idées gribouillistiques, comment organiser sa semaine, préparer les cours de Civilisation Française, qui s'approchent à grands pas (je ne vous dis pas... Et pourtant, c'est quand je veux, on n'attend que moi...), réfléchir à mon futur Grand Tournant (chouette! Ce dernier point me ravit toujours trois-quarts d'heure de sommeil de plus...), penser au carnet d'adresses à entretenir et prier pour que Saint-Jérôme, patron des Traducteurs, souffle d'un vent favorable.
Oh! Et quand j'ai fait le tour des questions jugées appropriées, finir avec un épisode d'une série fétiche est toujours bienvenu. Exquis, je dirais même.
Ah là là. Bon, eh bien, ce n'est pas tout, il faut bien aller se coucher un jour.