Sacrée Maladresse

Dimanche à tendance groggy, pourvu que cela ne dure pas, il faut profiter des rayons de soleil.

Quoique... Hier, samedi, il a fait plutôt moche, ciel de couleur indéfinissable, pluie fine et pénible, ce crachin que l'on déteste par excellence, celui qui rend le parapluie terriblement encombrant, mais qui ne permet pas que l'on s'en passe non plus.

Vous le croyez si je vous dis qu'il existe déjà des personnes qui font déjà des courses pour Noël à Rio? Hier, samedi, jour où le peuple est abonné aux achats et à la consommation en tous genres, je me suis résolue (enfin, après bien des jours et des jours de réclusion maison-boulot-maison...) à sortir faire du shopping, parce que s'il est vrai qu'on travaille pour payer ses factures, on mérite de penser à soi et de se faire plaisir, bien souvent. Non mais c'est vrai, quoi.

Donc je me suis rendue au centre ville, surpeuplé en semaine, désert le week-end, d'habitude, et là... surprise énorme: centre ville bondé du côté de l'Avenue Senhor dos Passos, qui regorge de magasins. Bon, rien de bien étonnant. La majorité des personnes bosse en semaine, il ne reste que le samedi pour les courses...

Après avoir fait exploser ma Carte Bleue (pfff, qu'importe, les factures sont d'ores et déjà payées...), et encombrée de plus de sacs que je ne pouvais porter, j'étais effrayée par la foule débordante d'énergie et de détermination à faire exploser sa carte de crédit, tout autant que moi. Le plus dur n'a pas été d'essayer toutes les pièces achetées une à une dans les cabines d'essayage, chose que je ne supporte pas (pour cela, j'ai développé depuis mes années de Fac une super technique qui me permet de jauger du coup d'oeil si le vêtement me va ou pas), mais plutôt de me frayer un chemin parmi ces carnivores de la consommation. Vivre à crédit est ici une réalité nécessaire et qui ne dérange plus personne (s ce n'est moi, mais ça, c'est mon problème), faire sauter le plafonnement de crédit semble une formalité parmi tant d'autres. Sacrés compatriotes.

Les gens ont peur de se faire bousculer à deux jours de Noël par le rythme effréné de la course vers les cadeaux - et ils ont sans doute raison - et préfèrent s'y prendre six semaines en avance. Ils ont encore sans doute raison. Mais beaucoup de personnes pensent ainsi, du coup, cela revient presque au même. Les ruelles du centre ville encombrées de mamans braillant et gesticulant, de gosses pleurnichant et réclamant bonbons et glaces, de papas épuisés, n'en pouvant plus de porter des sacs, des magasins et ne souhaitant que rentrer et se reposer...

Ruelles encombrées aussi de quelques, mais très rares créatures comme moi, me perdant indéfiniment dans les rues du centre ville (non, ne vous inquiétez pas, c'est tout à fait normal, je n'ai aucun sens d'orientation, je me perds en faisant un tour sur moi-même), maladroites et complètement dépassées.

Sacrée Rio de Janeiro. Et sacrées créatures maladroites!

Comments

[Laura]

Non, Charlotte, aucun sens de l'orientation, je tiens ça de mon père... sauf que lui, s'est un peu amélioré lorsqu'il a commencé à conduire... et que moi, je ne suis pas près de passer le permis :D

[Charlotte]

Oh que je n'aime pas la cohue des magasins... D'où mon talent pour faire le shopping en semaine en serrant mon emploi du temps. Les crédits, je les maudits et les évites mais c'est tellement à la mode que certains devraient avoir peur.

Sacrée créature (tiens, toi aussi tu n'as aucun sens de l'orientation ? ;-) )

[Laura]

Sacrée moi :D

[Terhi Schram]

Sacrée Laura, moi je dis !