Déménagement et Nouveau Quartier (3ème Partie)
13 novembre 2011
Comme prévu, lorsqu'on délaisse tout au dernier moment, il y a de sacrées grandes chances pour que tout bascule dans la pagaille.
C'est la première chose à laquelle j'ai pensé lorsque je me suis levée ce matin, la tête et l'esprit en vrac.
Mais ne souhaitant pas que la pagaille triomphe, on va dire que j'ai décidé de faire de mon mieux pour prendre le dessus.
J'ai défait ma penderie en un quart de tour. Bon, en même temps, ce n'est pas comme si je disposais de beaucoup de temps. Et
il est près de six heures du mat' et les déménageurs ont prétendu qu'ils seraient là dans deux heures. Alors, la main à la pâte et ce, vite.
Je me défais de la moitié (ou ne serait-ce pas plutôt des trois-quart?) du contenu de la penderie. Pourquoi collectionner des choses que je ne mets plus? Ridicule. Je trie tout, ce que je n'emporte pas sera donné. Et vous savez quoi? Ça fait sacrément de bien de s'en défaire. Drôle. Hier, c'était le cafouillis des sentiments vis-à-vis des choses de bureau à jeter... Et aujourd'hui, je suis plutôt soulagée de me défaire de mes vêtements! Allez comprendre...
Ça fait tellement de bien que j'ai tout bouclé en un temps record, j'y crois à peine, regardant mes deux valises, incrédule.
Du côté cuisine, c'est la cata. Quand on pense avoir tout emballé, il y a de plus en plus de vaisselle qui apparaît, cachée dans des coins oubliés de l'appart'. Impressionnant. La salle de bains offre elle aussi son lot de surprises, mais il se trouve que là, présentement, je n'ai aucune patience, voyez-vous. J'emballe soigneusement (ben oui, malgré la hâte, on ne va pas tout casser, tout de même...) les quelques affaires qualifiées plus tard sur les cartons de "FRAGILE", quant au reste... Rangé sans plus de ménagement. Et je suis agacée parce que plus j'emballe, et plus il me semble qu'il y a des affaires de cuisine qui débarquent de partout, comme par magie (ou sorcellerie...)!
Le temps passe, l'heure file horriblement vite, mais ça va, je gère. Ce qui m'inquiète désormais, c'est ce sentiment de répulsion qui m'envahit avec les minutes qui passent. Cet appartement dans lequel j'ai vécu près de trois ans s'enlaidit à vue d'oeil, du moins c'est ce dont je suis convaincue. Serait-ce une illusion d'optique? Ceci expliquerait cela. C'est à tel point que j'en prends peur. Et je ne peux pas m'arrêter pour réfléchir au pourquoi du comment, bien qu'un petit quart d'heure de psychanalyse ne me ferait pas de mal, en y pensant bien... Mais hélas, point de temps.
Les déménageurs se pointent avec une heure de retard. Rien d'étonnant, à vrai dire. L'heure brésilienne. Je commence à connaître et trouverais ça presque normal... Ils soulèvent et emportent, rangent tout dans la camionnette en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Seulement voilà, la grande camionnette ou le petit camion n'est pas assez grand pour tout emporter. N'oublions pas que les quelques meubles à eux seuls y prennent une place considérable. "Sacrebleu... Il va falloir faire l'épreuve en deux rounds", disent en choeur les déménageurs n°1 et n°2. Zut alors. Il faudra s'armer de patience. Et comme le nouveau logement est assez loin de ce premier, je pressens déjà que l'on en aura pour la journée.
Mais enfin, on ne déménage pas tous les jours! Advienne que pourra. En avant, marche!