Fièvre Flamenguiste
Décidément, ce n'est pas dans la ville de Rio que je pourrais proclamer m'ennuyer. Il s'y passe tous les jours des évènements hors du commun.
Ce dimanche après-midi, je me rendais chez une amie habitant dans la banlieue, à une heure de train de mon domicile. Arrivée à la gare, j'achète mon billet de train, et je note une quantité monstre de supporters du Flamengo (l'actuel club de Ronaldinho!) qui font la queue. Et quand le Flamengo joue, c'est toujours une grande révolution et un grand tapage, que l'équipe perde ou gagne. Bien, on pourrait tenter de comparer ce cas à celui du PSG ou de l'OM dans l'Hexagone.
Donc, des files d'attentes kilométriques avec des supporters de tout âge: ados, papas, mamans, enfants, grand-pères. Hallucinant.
Je monte dans le wagon, déjà rempli, pas une place assise et je me résigne alors à l'idée de devoir faire une heure de trajet debout.
Et soudain, la stupeur: le wagon se remplit davantage de supporters du Flamengo!
C'est là qu'il me vient à l'esprit que c'est jour de match. Je ne suis pas du tout branchée football, donc rien d'étonnant. Mais il est difficile que le Flamengo joue et que cela passe inaperçu. En fait, c'est impossible.
Le train démarre et les supporters sont déjà d'humeur électrique, débordant d'adrénaline. Ça chante, ou plutôt ça braille des chansons de supporters, l'hymne de l'équipe, ça tape contre le wagon, ça hurle toujours. Je ne me suis jamais retrouvée dans une telle ambiance hors d'un stade, parce qu'autant le préciser, les supporters se rendaient encore au match, mais faisaient déjà la fête. Sacrés Cariocas et sacrés Flamenguistes.
Le foot, c'est sacré par ici. Je respecte cette passion, même sans la comprendre... D'habitude, je râle tous les mercredis soirs, parce que le foot s'immisce dans mon salon et que ça me gonfle d'avoir à supporter les braillements masculins quand il y a but et même lorsqu'il n'y a pas de but. Mais là, cet après-midi, au milieu de cette foule fervente, imprégnée de joie de vivre, de foi en leur équipe fétiche, et surtout (merci mes compatriotes!), le plus important, d'énergie positive, celle qui se transmet en un rien de temps... C'était un moment comique, singulier... J'étais contente pour eux. D'autant plus qu'ils ont gagné ce match. Bravo!
Sacrés Flamenguistes. Sacrés Cariocas.