Musique & Premières Amours
L'autre jour, un de mes élèves de Français Langue Étrangère m'a fait une remarque que j'ai trouvée très pertinente. Il a indiqué que, généralement, nous avons tendance à davantage nous en tenir aux groupes de musiques ou autres chanteurs qui ont bercé notre adolescence. Ainsi, nos goûts musicaux varieraient rarement depuis nos vingt ans.
Bon, malgré tout, je pense que cela relève du cas par cas, bien que l'on puisse sans doute confirmer cette théorie chez beaucoup d'entre nous.
Voyons.
Jusqu'à mes vingt-cinq ans, je pense avoir exploré un nombre incalculable de genres musicaux, j'ai écouté de tout au fur et à mesure des saisons. Ainsi, mes parents, fin des années 80, début années 90, auront-ils forgé mon enfance avec la Musique Populaire Brésilienne (Djavan, Gilberto Gil, Rita Lee...), ceux que je nomme les Rayons de Soleil (Michael Jackson, Lionel Ritchie, Marvin Gaye, Madonna, James Brown, Sting, Prince, Cindy Lauper, The Bee Gees...), puis avec les Grandes Divas (Whitney Houston, Mariah Carey, Sade, Toni Braxton...).
L'arrivée en Allemagne et l'entrée dans l'adolescence auront marqué ma propre découverte de la Pop, en long et en large (Roxette, Tears For Fears, A-HA, Simply Red, Genesis, George Michael, Bon Jovi, Bryan Adams, Duran Duran, Depeche Mode...), une brève introduction à la musique électronique allemande (Scooter...) et à l'EuroDance (SNAP!...) ainsi que les débuts du Grunge et du Rock Alternatif (Nirvana, R.E.M., Soundgarden, Offspring, U2, Green Day, Oasis...).
Fin de l'ado et entrée à la Fac, et hop, on bascule radicalement et durablement vers le Rap américain (Snoop Dogg, Das Efx, Cypress Hill, Eminem, Dr. Dre...) et le Rap français (MC Solaar, IAM...), genre dont l'originalité et l'impact culturel me marqueront et me fascineront longtemps.
L'ère des vingt-cinq ans et la fin des études me feront me réfugier vers des sons plus calmes et le retour aux notes d'une Pop-Rock et rock Alternatif réputés plus sages et bien plus formatés (Coldplay, U2, Linkin Park, Red Hot Chili Peppers...), ainsi que la découverte de l'Acid Jazz (Jamiroquai, Brand New Heavies...).
La période de retrait au Cameroun et le début à la vie active titillent ma curiosité et je tente alors d'explorer le Zouk des Antilles, le Ndombolo (Koffi Olomide), le son ivoirien des Magic System, le Soukouss (Awilo Longomba), entre autres, tant entendus dans la vie nocturne.
À présent, la musique classique (John Williams) ou le Jazz (Miles Davis) m'accompagnent souvent lorsque je traduis.
On peut dire, oui, que je reviens un peu à mes premières amours de l'adolescence, sans cesser d'apprécier les autres genres musicaux, chacun à leur manière. Je rentre donc dans la théorie relevée par mon cher élève.
La musique et la culture vont de pair, selon moi, aborder ou redécouvrir un genre musical est une véritable rencontre de cultures et de moeurs.
Et comment ne pas remercier les Beatles et James Brown pour cet immense héritage musical qu'ils nous auront laissé!
Bref. Lorsque j'écris, la musique est omniprésente et les genres diffèrent énormément, d'où une grande variété dans mes B.O.G.!
Vive la musique...