Temps Modernes

6 mars 2013

Hier soir, comme chaque année, en cette période radicale qu'est l'été (du 21 décembre au 20 mars au Brésil!), nous avons frôlé le déluge. Les pluies sont radicales, l'eau monte rapidement (sans blague, presque à vue d'oeil) et les torrents emportent pas mal de choses sur leur passage...

Je vous raconte surtout tout ça, parce que je me trouve à Rio pour le mois de mars et que le spectacle ne me sera pas épargné!

Du coup, au cours des orages qui n'arrivent que trop souvent ce mois-ci, soit vous vous retrouvez cloîtré chez vous, dans le meilleur des cas, soit bloqué au bureau (bon, tant que l'on est à l'abri, c'est toujours ça de pris!), dans la rue (pire scénario qui soit!), dans le bus ou dans la voiture empêtré dans un embouteillage du tonnerre (le terme ne convient que trop bien!), en priant pour que l'accès aux routes principales vous soit accordé afin que vous puissiez rentrer chez vous, dans le cas contraire, eh bien, euh, l'attente sera la seule option!), ou bien encore, peut-être pourriez-vous, comme moi, vous retrouver coincé à la station de métro pendant une heure et quart, avec un logement à cinq minutes près, mais n'osant braver une averse diluvienne, ce qui équivaudrait à avancer péniblement avec des chaussures très peu adaptées aux circonstances, l'eau aux genoux, en vous traînant jusqu'à votre domicile.

J'ai donc décidé d'attendre sagement à l'intérieur de la station, comme les 150 personnes ayant eu la même idée que moi et peuplant la station.

Décor: l'averse, l'averse et encore l'averse, ainsi qu'une multitude d'éclairs aveuglants et intimidants dominant le ciel.

J'ai une frousse bleue des éclairs. Alors, pas question de jouer à Zorro. Grâce au MP3, un peu de musique, et, le temps d'une heure et quart, les yeux perdus dans la foule des passagers, inquiets et indécis pour la plupart, je me suis accordée un petit privilège: rêvasser...

À Rio, il n'y a jamais de demi-mesure... Et face au grand tourbillon que représente cette ville en ces temps terriblement modernes, la meilleure tactique est encore celle de rester... serein.

Montée des Eaux à Flamengo